Reflet de ce riche héritage, le lieu déploie la vision du fondateur en matière de responsabilité sociale, illustrée au travers d’œuvres d’art contemporaines pour offrir aux artistes un contexte régional, national et international dans lequel s’inscrire.

Le traitement par couches des volumes et de l’habillage a permis d’ancrer solidement le bâtiment dans le patrimoine de la ville, tout en faisant écho à l’audace nouvelle du quartier de Dolapdere. À l’intérieur, de multiples salles s’enchaînent, reliées entre elles de manière à composer de vastes espaces d’exposition en enfilade, destinés au cinéma, à la musique, à la danse, à la littérature ou aux arts traditionnels.

La proximité cultivée entre les différents médiums appelle une réflexion en faveur d’une programmation éclectique qui vise à transcender les frontières habituelles entre arts visuels, arts vivants et arts numériques. Le caractère modulable du bâtiment fait du centre Arter un complexe artistique véritablement pluridisciplinaire.

En accord avec la vocation de cette institution financée par des fonds publics, l’essence du projet s’articule autour d’espaces accessibles à tous, à l’intérieur comme à l’extérieur. D’immenses baies vitrées positionnées avec précision permettent d’ouvrir le musée sur la rue. Cette configuration en « galerie de rue », comme une invitation à explorer les lieux, crée une continuité entre Istanbul, le musée et ses œuvres d’art.

À l’entrée, une galerie ouverte sur trois niveaux offre au public un cheminement visuel et un passage physique de part en part du musée, reliant ainsi la rue Dolapdere au parc aménagé à l’arrière. Le résultat est un bâtiment à double entrée, accessible et ouvert à tous.

Principal élément structurant de l’architecture, ce passage intérieur invite les promeneurs à entrer et les incite à interagir physiquement et intellectuellement avec les lieux.